Alimentation

#7JoursVégane : Je sors végane !

Par Léa Esmery, le 28 juillet 2016

Sur le site VegOresto, L214 répertorie notamment les restaurants végétaliens.

Sortir et se faire plaisir quand on est végane, c’est possible. D’un seul plat à toute la carte, les restaurants comprennent l’intérêt d’élargir leur gamme. Je suis allée tester le premier restaurant spécialisé dans la « raw food » ayant ouvert à Paris. Son nom, 42 Degrés, soit la température au-dessus de laquelle les aliments perdraient la plupart de leurs enzymes et de leurs vitamines. Tout un programme, en somme !

On est ce que l’on mange. Et pour renouer avec une alimentation équilibrée et respectueuse de l’environnement, rien de mieux que les légumes et leurs bienfaits. Pour répondre à la demande de tout un pan de la population qui se dit « flexitarienne » (végétarisme à temps partiel), les restaurateurs végétalisent peu à peu leur carte. Cela passe par l’ajout d’un plat 100 % végétal, ou d’un menu complet avec entrée, plat et dessert, offrant ainsi une alternative aux végéta-riens-liens… mais aussi à tous les gourmands.

Trouver en un clic comment manger végétalien et local, c’est possible et même assez simple ! Et les initiatives se multiplient afin de recenser les bonnes adresses végétariennes ou véganes, mais pas seulement. VegOresto, affilié à l’association L214, référence sur son site des restaurateurs de toute la France qui proposent au minimum un menu complet et 100 % végétal à leur clientèle.

Et pour ceux qui désirent consommer moins d’aliments d’origine animale au quotidien, quelques petits compléments d’informations peuvent être bienvenus pour mieux se repérer. Sachez tout d’abord que l’on trouve des agents d’origines animaux dans bon nombre de produits, jusqu’aux plus insoupçonnés. Prenons les jus de fruits et les alcools par exemple. Ceux-ci sont souvent filtrés avec des produits animaux tels que la caséine (protéine de lait), le blanc d’œuf (albumine), la gélatine ou encore l’ichtyocolle (issue du poisson).

Des solutions existent

Alors que faire ? De nombreux restaurants proposent une cuisine « vegan friendly » ou « 100 % cruelty free ». Des labels existent également, et peuvent vous aider à vous repérer lorsque vous faites vos courses. Un petit tour sur les sites societevegane.fr ou vegetarisme.fr vous permettront de vous mettre à la page concernant les listes d’additifs contenant des produits animaux.

En ce qui concerne les labels, il faut parfois se méfier de la mention 100 % végétale ou des produits véganes non certifiés (par exemple Carrefour Veggie), et leur préférer plutôt les produits portant les indications suivantes : Vegan Society, Vegan Action ou Union végétarienne européenne.

Quant aux boissons, optez pour les jus « 100 % pur jus » et les alcools référencés par le site barnivore.com qui recense les contributions d’internautes ayant pris connaissance des méthodes de clarification des producteurs. Vous y trouverez forcément chaussure à votre pied !

42 degrés, pas plus

Sortir végane, c’est aussi et surtout l’occasion de goûter à une gastronomie innovante et saine. Et quoi de mieux que la « raw food » pour ça ? Tous les aliments sont présentés « vivants », c’est-à-dire sans cuisson (voir encadré ci-dessous), dans le but de se rapprocher d’une alimentation qui soit la plus « sauvage » possible. Le crudivorisme conteste les principes de l’alimentation moderne, riche en glucides, qui favorise l’accumulation de graisses dans l’organisme. Mais il n’est pas le seul ! Avez-vous déjà entendu parler du régime paléobiotique ? Ce dernier promeut une alimentation qui se veut proche de celle qu’avaient nos ancêtres. Et ce, toujours avec cette idée centrale, qui est de se faire du bien par le biais de son alimentation.

Se faire du bien, justement, c’est ce que chantait mon assiette lors de ce repas passé à 42 Degrés, dans le 9e arrondissement. Au menu, spaghettis de courgettes au pesto à la menthe saupoudrées de petits morceaux de noix de cajou. Et si cela vous met l’eau à la bouche, sachez qu’en plus d’être extrêmement fin, il se trouve que ce monticule de lamelles de courgettes est réellement nourrissant. Quant aux noix de cajou, elles croquent délicieusement sous la dent tout en se mariant parfaitement bien avec le pesto à la menthe.

Pour le dessert, du fruit et rien que du fruit. Figues fraîches et fraises sur leur émulsion de fruits du verger. Et je dois dire que c’est extrêmement agréable de pouvoir picorer des produits de qualité, sans qu’aucun n’ait subit une quelconque transformation. Si ce n’est le délicieux coulis rose sur lequel ceux-ci étaient posés. Question budget, comptez 16 euros pour une formule déjeuner au 42 Degrés incluant une entrée et un plat, ou bien un plat et un dessert à choisir parmi les plats du jour. Les plats sont également proposés à la carte, ou bien inclus dans d’autres menus (encore) plus gourmands.

La cuisine crudivore applique avec succès le principe « less is more » pour le plus grand plaisir… de nos papilles.

La « raw food » et ses bienfaits

L’objectif principal de la « raw food », aussi appelée « crudivorisme », est de ne manger que des produits à l’état naturel. Cela inclut bien sûr les fruits et les légumes, mais aussi les oléagineux, les graines, les légumineuses… Ce qui implique de bannir de son alimentation tout aliment transformé, quel qu’il soit. Pour être le plus « crudivore » possible, il faut donc associer ces éléments avec le moins de matières grasses possible (huiles, vinaigrette, etc.). Les seuls modes de préparation autorisés sont la germination, la fermentation ou encore la déshydratation (obtenue avec un déshydrateur). Quant aux bienfaits, un riche apport en fibres favorise le sentiment de satiété. Tandis que l’absence de cuisson (ou du moins pas au-dessus de 42°C) permet de préserver les qualités intrinsèques aux aliments : sels minéraux, enzymes et vitamines en tête. Ce type de régime permet de favoriser la digestion et prévient l’apparition du cholestérol et des maladies cardio-vasculaires. En revanche, il doit être assorti de quelques précautions car les risques de carence existent bel et bien.


Léa Esmery

© Kaizen, construire un autre monde… pas à pas

 


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