Santé

Tous victimes de la pulsion sexuelle ?



La gestion de la sexualité masculine n’est jamais mise en avant parmi les problèmes sur lesquels nos sociétés devraient se pencher. Pourtant, il s’agit peut-être de l’un de nos problèmes les plus cruciaux.

 

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Le 16 avril était publié par la FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme) un rapport effarant sur les violences sexuelles en Égypte. Alors que le pays était montré en exemple pour la vivacité de l’élan démocratique qui s’est exprimé place Tahrir en 2011, 99,3% des femmes égyptiennes déclarent aujourd’hui avoir été victimes d’agressions sexuelles dans leur vie et 86% des hommes avoir déjà commis des agressions. Des chiffres qui laissent sans voix.

Moins loin de nous, une nouvelle tragédie a eu lieu à Évry le 30 mars dernier où quatre mineurs (11, 13, 15 et 17 ans) ont violé et torturé une jeune fille de 17 ans dans un parc.

Le 22 avril est parue sur lemonde.fr une tribune de trois femmes militaires (deux violées et l’une agressée) demandant au ministre de la Justice d’agir contre les agressions sexuelles dans l’armée. L’un d’elle témoigne que les officiers à qui elle a rapporté ce viol lui ont répondu qu’une « femme entourée d’hommes était comme une brebis au milieu des loups » et qu’elle aurait dû s’attendre à ce que l’on « lui saute dessus ».

Les chiffres de violences à l’égard des femmes restent absolument inacceptables. Plus de 75 000 femmes seraient victimes de viol chaque année en France, soit une toute les 7 minutes.

Hormis les femmes, des millions d’enfants sont victimes de viols ou d’exploitation sexuelle, qu’ils soient filles ou garçons. Viols perpétrés par des hommes.

Nous pourrions regarder ces événements comme des anomalies névrotiques isolées… Mais lorsque nous mettons ces chiffres bout à bout, ne sommes-nous pas face à une problématique bien plus profonde, qui concerne le genre humain dans son ensemble ?

Frustration sexuelle et violence

Au delà des violences apparentes que je viens d’évoquer et qu’il est aisé de relier aux névroses sexuelles, quelles peuvent être les conséquences dans notre organisation sociale d’une sexualité masculine déséquilibrée, frustrée ou teintée de traumatismes ?

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Lorsque l’on tape « frustration sexuelle » dans Wikipedia (et que l’on s’attarde sur les sources qui paraissent les plus solides), voici notamment ce que l’on peut trouver : Wilhelm Reich, ancien élève du psychanalyste Sigmund Freud, soutient que « lorsque les gens sont capables d’une expression sexuelle épanouie, ils subissent un changement de personnalité et commencent dès lors à apprécier tous les aspects de la vie ». Ils s’accordent à dire que « la frustration sexuelle paralyse l’exercice de la conscience sociale et que la répression sexuelle trouverait son fondement dans des problèmes d’ordres sociaux et économiques ». Selon Pierre Achard, docteur français en médecine, « la frustration sexuelle conduit à une sécrétion accélérée de testostérone et par voie de conséquence, à un déchaînement de violence ». Déchainement de violence, rien de moins…

La question suivante que ces éléments soulèvent est : vivons-nous dans un monde où les hommes (puisque ce sont eux qui sont les plus incriminés dans les violences) sont particulièrement frustrés ? Il est évidemment difficile de répondre à une pareille question qui ne fait pas l’objet d’études solides. Pour autant quelques chiffres peuvent nous donner un éclairage.

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Ceux que j’ai évoqués en début d’article auraient tendance à parler d’eux-mêmes pour un pays comme l’Égypte où la frustration semble à son comble. Ceux recensés par Slate, compilés de différentes études sur la pornographie, seraient de nature à confirmer que c’est une tendance plus générale. Ils témoignent par exemple qu’en l’espace de six ans, l’équivalent de 1,2 million d’années de vidéos porno ont été visionnées sur les deux plus gros sites web spécialisés, avec plus de 93 milliards de pages vues. Plus de 12% de l’ensemble des sites web de la planète seraient des sites pornographiques. Leurs revenus atteignent des sommes faramineuses.
En 2011, le psychiatre et anthropologue Philippe Brenot a mené une étude auprès de 2 000 hommes hétérosexuels. Extraits choisis de l’article de Next (le magazine de Libération) qui propose un compte-rendu de l’étude :
Pour Philippe Brenot, il est « compliqué de conjuguer pour les hommes la pulsion permanente qui existe et le respect de la partenaire et de ses désirs ».
Dans l’enquête, les hommes qui se déclarent « très satisfaits » de leur vie sexuelle représentent 33% du panel. « Seulement », commente l’auteur. La fréquence moyenne des rapports sexuels est de 8,4 par mois. Et 60% trouvent que ce n’est pas assez.
La plupart des hommes parviennent à « s’autoréguler », précise le psychiatre, qui voit quand même pas mal d’hommes « qui ne savent pas que faire des pulsions sexuelles qui les démangent ».

Un problème de sécurité publique ?

La légende voudrait que les hommes pensent au sexe toutes les sept secondes. Il semble que ce chiffre soit largement exagéré, mais, pour autant, la force de la pulsion sexuelle et sa place dans l’existence des hommes se révèle particulièrement importante. Et lorsque ce rapport à la sexualité devient névrotique, les conséquences peuvent devenir dramatiques.

L’importance de cette pulsion a très certainement des ressorts biologiques (l’instinct reproductif), culturels (en Occident, nous évoluons dans un univers d’images de plus en plus sexualisées s’étalant sur les murs ou sur les écrans), psychologiques…

Mais où est-elle décryptée, expliquée pour le plus grand nombre ? Quelles structures avons-nous mises en place pour accompagner la découverte et la compréhension de leur sexualité chez les hommes ? Considérons-nous la tension entre la pulsion et l’acculturation comme une véritable difficulté pour chaque être humain mâle naissant sur cette planète (comme le mettait en lumière le très beau film Shame de Steve McQueen) et qu’il existe fort peu d’espaces pour ne serait-ce qu’en parler ? Prenons-nous la mesure des dégâts que cela occasionne ?

« Que l’on se demande comment on voudrait que les garçons soient initiés à la sexualité si ce n’est pas par la pornographie, le machisme et les mauvaises blagues », déclarait l’écrivain Nancy Huston dans un entretien donné à Kaizen l’an dernier.

Car si la pulsion sexuelle a effectivement tant d’empire sur les hommes, et que son déséquilibre a de si tragiques conséquences, alors oui, il s’agit d’un problème de santé et de sécurité publique, dont nous aurions tort de ne pas nous préoccuper.

 

 Par Cyril Dion

Le 28 avril 2014
© Kaizen, explorateur de solutions écologiques et sociales

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Tous victimes de la pulsion sexuelle ?

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André J. le 13/07/2019 à 00:44

Les déviants sexuels sont victimes de leurs pulsions sexuelles incontrôlables.
Jusque dans les années 60 les déviants sexuels récidivistes devaient aller a l'hôpital pour s'y faire retirer d'office les testicules .
Une fois habitués a leur nouvelle vie ils étaient très heureux .
Dans nombre de sectes, les prêtres incitaient leurs fidèles a se faire castrer ,voir totalement émasculer .Les fidèles étaient très fiers d'être des eunuques .Ils ont été persécutés pour cela .

André J. le 13/07/2019 à 00:35

La pornographie est avant tout pour moi une ouverture sur la liberté de phantasmer .Le phantasme est par nature du domaine de l’imaginaire .Il nous éloigne insensiblement de la réalité,jusque au jour ou nous nous retrouvons dans un désert hostile ? Pour ‘homme seul,c’est plus dangereux encore ,car,il n’ a personne pour le ramener sur terre . Il peut s’enfermer dans un monde virtuel qui peut le conduire a donner vie a ses phantasme qu’il est seul a aimer. C’est là que toute sorte de comportements pervers peuvent envahir sa vie au point de le pousser a devenir un prédateur redoutable ? La pornographie aide les déviants a s’affirmer pour passer a l’acte .Un Eunuque .

David le 23/10/2017 à 18:27

Il est clair que nous avons tous un lourd héritage familial et social en ce qui concerne la sexualité. Et la prise de conscience actuelle est une très bonne chose. Mais il faudrait ouvrir le champ à toutes les violences, et pas seulement les violences sexuelles. En tant qu'enfant, nous sommes comme des éponges de notre environnement, et toutes les violences subies nous marquent, souvent à vie.

Personnellement, ma première expérience scolaire à 4 ans et demi, fut avec une maitresse qui nous terrorisait. A 40 ans, je me libère enfin de ce douloureux passé. Et parce qu'aucun travail de libération du traumatisme n'avait été fait à l'époque, pendant mon enfance, cette violence inscrite en moi s'est retournée vers l'extérieur, vers mon frère et ma soeur surtout (qui heureusement, m'ont pardonné depuis). A mon tour, j'ai donc traumatisé d'autres personnes.

Il faudrait en finir avec ces violences qui contaminent la société, et l'école pourrait être le lieu de ce "déminage". Il faudrait des cours de communication respectueuse, des cours sur les émotions, sur la différence entre besoins fondamentaux (manger, se reposer, être aimé, etc.) et désirs liés à ces besoins (et en voyant la différence, ne plus être le jouet de nos désirs). Il faudrait aussi des cours sur ce qu'est la violence, les différentes formes qu'elle peut prendre, etc. Pour moi, jusqu'ici, l'école n'a pas rempli son rôle. Elle est responsable d'avoir laissé dans l'ignorance et le mal être des millions de jeunes, dont une partie à dérapé dans des actes de violence répréhensibles (dont sexuels), mais aussi dans de la violence ordinaire à laquelle malheureusement, beaucoup de gens se sont trop habitué. La violence peut être très subtile. Par exemple, catégoriser quelqu'un et le réduire à ses actes, est déjà de la violence. En fait, nous baignons dans de la violence, et il faut en prendre conscience, avec compassion et bienveillance.

amoureux solitaire le 15/10/2017 à 02:23

Il me semble aberrant de généraliser : tous les hommes ne sont pas à la merci de leur pulsion coîtale : certains peuvent passer la nuit à coté de leur amoureuse sans consommer parce qu'ils ont oublié d'amener des préservatifs tous rêveurs qu'ils étaient à l'idée de cette première nuit.
Le problème vient plutôt du fait que la masturbation soit vue comme dévalorisante : être amoureux sans parvenir à séduire est très mauvais pour l'estime de soi vu que dans la majorité des films le héros n'est pas dans cette situation : il vaudrait mieux insister sur la banalité et la récurrence de l'échec amoureux plutôt que d'inférioriser ceux qui ne séduisent pas les femmes qu'ils aiment .

Bob le 14/04/2017 à 17:46

J'en ai assez d'entendre dans ces colonnes, ce discours féministe radical majoritaire dans les médias car il est subventionné par les ânes qui nous gouvernent, alors qu'il est minoritaire dans les esprits, même si hélas il en pollue beaucoup actuellement. Discours féministe d'arrière-garde qui consiste à criminaliser les hommes, et totalement disculper les femmes de leurs travers.

Il ne faut pas confondre la pulsion sexuelle et le viol. La pulsion sexuelle est physiologique et la pulsion de viol, qui elle est, psychologique. Oui il semblerait que pour des questions purement chimique l'homme ait plus de pulsions sexuel que la femme, c'est d'ailleurs le cas chez la plupart des mâles dans le règne animal, et confirmé par de nombreuses études scientifiques, programmation génétique pour assurer la réproduction des espèces.

Le problème c'est que nos élus qui déjà n'ont pas beaucoup de notions de droit ce qui déjà est un scandale alors qu'ils votent des lois totalement anticonstitutionnelles en ont encore moi moins sur la question scientifique, ce qui permet au féministe radicale d'imposer n'importe quoi par un chantage affectif tordu qui en définitive, fait plus de mal que de bien car il entretient une paranoïa entre hommes et femmes, qui contribue à diviser encore plus la société, après le communautarisme, la guerre des sexes.

Effectivement le viol est entretenu culturellement dans beaucoup de sociétés pour autant tous les hommes ne sont pas des violeurs en puissance et à cet égard je tiens à souligner un paradoxe : vous parlez tous de pornographie et si je commençais à parler de prostitution pour réguler les frustrations sexuelles tout le monde pousserai ses cris d'orfraie, mais à aucun moment quand vous parlez de pornographie, vous pensez prostitution, pourtant les actrices porno sont payées pour baiser et font dans leurs films 10 fois plus violent et extrême une prostituée traditionnelle qui ont règle générale ne fais pas le dixième de ce que fait une actrice porno, une passe classique, c'est un petit moment de discussion (social time) des caresses des rapports bucaux, parfois mutuels si le feeling passe, et un rapport sexuel basique très bref, car le but des prostituées c'est d'exciter le client au maximum, pour qu'il jouisse le plus vite, pourtant parfois certaines professionnels se laisse aller contact client leur plaît car dans une journée de travail il faut aussi parfois s'accorder du plaisir ce n'est pas une règle au général bien entendu mais ça arrive même peu d'entre elles osent l'avouer, car ça casserait le métier. Le pompon c'est que cette loi anti-prostitution refuse de considérer combat d'esclavage la prostitution masculine avec souvent des arguments qui relèvent de l'homophobie caractérisée (les homos aimeraient ça mais pas les femmes pour certaines abolitionnistes qui d'autre part n'aiment pas que l'on parle au nom des femmes quand on est un homme, bravo)

Je suis pas en train de dire que la prostitution est un rêve mais une loi anticonstitutionnelle fondée non pas sur la réalité mais sur une idéologie radicale, a été votée par des imbéciles, dont beaucoup par lâcheté : la loi anti-prostitution et de pénalisation du client. Loi constitutionnelle et purement idéologique, car elle autorise l'exercice d'un métier - la prostitution - dont elle interdit l'usage, dans ce cas pour lutter contre l'alcoolisme autant interdire aux gens d'aller boire un verre d'alcool au bistrot tout en autorisant l'ouverture des bistrots et la vente d'alcool dans ces lieux. Autre fait hallucinant : les clients de prostituées sont pénalisés sous prétexte, au départ de la loi, que le sexe n'est pas à vendre et qu'aucune marchandisation sexuelle ne doit être tolérée, même dans le cas où la prostitution est choisie délibérément par la prostituée... mais dans le même cas, ce client peut acheter un film porno et se masturber en regardant une actrice se faire sauter par 50 lascars en toute légalité, pourtant sans l'intervention intervention du client voyeur et son argent, ce film porno n'existerait peut-être, pas pour reprendre l'argument des abolitionnistes qui considèrent que c'est la demande qui crée la prostitution, ce qui n'est pas entièrement exact, et surtout manichéen car c'est nier que beaucoup de femmes sont vénales aussi, et que, le client de prostituée est dans bien des cas aussi, celui qui n'a pas les moyens et le statut social d'attirer plus de femmes que ceux qui l'exploitent et qui décident des lois, et je ne parle pas de la condition des handicapés.

Une loi anti-prostitution anticonstitutionnelle donc, qui interdit la prostitution féminine mais qui accepte la prostitution masculine homosexuelle ou non, comme si l'esclavage sexuel n'existait pas chez les travestis les trans et les homos ou encore chez les gamins africains, maghrébins et caribéens qui doivent supporter le tourisme sexuel en se tapant des rombières féministes, laides et pas féminines, pour survivre, une loi surréaliste qui autorise un métier dont elle interdit l'usage, une loi à 2 vitesses encore qui autorise dans la pornographie où il se passe 100 fois pire ce que ce qu'elle interdit dans la rue même dans le cas où la prostitution est choisie, question encore plus troublante quand le même gouvernement abolitionniste voulait par ces deux derniers ministres de la Culture encourager la pornographie au cinéma en enlevant l'interdiction au moins de 18 ans... du moment que c'est de l'art les prostituées n'ont plus qu'une solution, s'inscrire à la Maison des artistes, et faire leurs performances avec leurs clients dans les musées d'art contemporain. De plus, cette loi scélérate épargne les gros patrons qui se payent des escortes car là ce sera très difficile pour les flics de les choper, sachant qu'il est beaucoup plus facile de contrôler une prostituée de rue afin de savoir si elle est sous l'emprise un proxénète ou non que toutes ces escortes qui travaillent dans l'ombre, et le plus grave ce sont toutes ces filles dans les réseaux que cette loi ne pourra plus protéger car elles vont exercer dans des zones de non-droit dans des conditions d'hygiène dangereuses dénoncées par les ong et les médecins, sachant que la loi peux plus dire n'importe qui adressant la parole à une prostituée, ce qui les isole encore plus.

Oui la prostitution peut aider à gérer la sexualité des gens et à les éduquer, quand elle est exercée dans des bonnes conditions, ce qui veut dire que toutes les prostituées qui ont délibérément en toute liberté choisi ce métier et qui payent souvent beaucoup trop d'impôts, doivent avoir la sécurité sociale, une retraite décente et des droits sociaux comme tous les autres citoyens, mais aussi, bénéficier d'une protection pour leur sécurité afin de ne pas tomber dans les réseaux comme c'est le cas aujourd'hui avec cette nouvelle loi qui pousse beaucoup de femmes traditionnels à vendre leurs studio pour aller exercer dans des conditions très dangereuse en camionnette dangereuse au camionnette : le plan de réinsertion sociale n'a pas été mise au point il prévoyait seulement 300 € pour arrêter ce métier, encore moins que le RSA autant dire un foutage de gueule et dans les faits le budget reviendrai aujourd'hui à 10 € seulement par prostituée par mois.

Outre le fait de se venger des prostituées responsables de tous les maux, pour les femmes jalouses et tyranniques, mais aussi des gens libres dans leur corps en général "je suis frustrée alors tu seras frustré, toi aussi !!!" car cette loi n'est qu'une boîte de Pandore, vous verrez la suite, et sous le fallacieux prétexte de s'en prendre à leurs clients (souvent plus des amis que des prédateurs) il s'agit bien, encore une fois d'augmenter la frustration sexuelle des gens, car un individu frustré est moins libre et plus manipulable qu'un individu épanoui et si la violence est de plus en plus forte en France c'est bien à cause d'une frustration sexuelle qui touche beaucoup de gens, d'une part pour des questions culturelles (conditions de vies, précarité, stress, appartement petits, promiscuité, religion et importation de pratiques d'un autre âge...) mais encore à cause d'une société qui devient de plus en plus puritaine, et qui part ailleurs encourage la violence par laxisme ou par démagogie, que ce soit dans les médias au cinéma où les jeux vidéos extrêmes et crapuleux, mais aussi dans la vie réelle, car la violence en augmentation dans ce pays n'est pas seulement sexuelle, il n'y a qu'à voir le succès grandissant des arts martiaux violents comme le MMA, même si au fond, on a le droit de penser que si ces hommes étaient plus épanouis sexuellement ils auraient peut-être moins envie de se taper sur la gueule.

Cougarilla le 11/10/2016 à 18:09

Euh déjà l'intro de l'article m'irise les poils (même si j'en ai peu).

"La gestion de la sexualité masculine n’est jamais mise en avant parmi les problèmes sur lesquels nos sociétés devraient se pencher. "

Le problème n'est-il pas plutôt celui de la gestion de la sexualité féminine ?

Certaines femmes cougars se battent encore aujourd'hui pour une meilleure image de la sexualité des femmes, quel que soit leur âge ...

http://www.rencontres-cougars.fr/feminisme/

Désolé si je mets les pieds dans le plat mais chacun ses combats ! :p :)

Tomas le 07/07/2016 à 18:48

Si les femmes avaient autant de puslsions sexuelles que les hommes et si les hommes avaient autant d'attrait sexuel pour les femmes que dans la situation inverse, alors pourquoi ne se laissent t-elles pas aller davantage. Nombre de prostituées femmes pour assouvir des hommes VS nombre de prostitués hommes pour assouvir des femmes ? Beaucoup d'hommes rêveraient d'une disponibilité sexuelle plus grande (pourquoi pas totale) chez les femmes au point que si cette disponibilité sexuelle était symétrique, deviendraient-ils indifférents à "l'infidélité sexuelle" de leur partenaire puisqu'elle serait ainsi aisément compensée . Comment se fait-il que seul les hommes célèbrent, dans la poésie par exemple, leur passion pour le corps de la femme ? Les écrivaines érotiques sont plus souvent en adoration du corps féminin que masculin, non ? Les hommes, quelque soit leur plastique, ne seront jamais aussi désirables pour les femmes que les femmes pour les hommes. Des hommes pourront vous dire que la simple vue d'une belle courbe de fesses ou de seins leur donneraient des envies de "baiser" endiablées. Un intervenant parlant de fonction reproductrice du mâle s'est vu rétorquer qu'il en est de même pour la femme. Evidemment. Une différence peut-être résiderait dans le différentiel bioloque quant au nombre d'enfants "théoriquement" possible" chez un homme et une femme. Cette possibilité de large dissémination génétique chez le mâle pourrait expliquer le goût chez nombre d'hommes d'avoir des relations sexuelles avec le plus grand nombre et la plus grande diversité possibles (ethnique, taille, milieu socio-économique) de femmes . Soit les femmes ont des désirs moins "compulsifs", soit les hommes sont nettement moins irrésistibles que les femmes, soit les deux. Mais constatons déjà ceci: beaucoup d'hommes (mêmes jolis ou beaux et jeunes) se dirigent vers des relations sexuelles tarifées (ils sont souvent jeunes comme le montre les files de clients devant les vitrines où les jeunes (ou moins jeunes) femmes peuvent se permettre une certaine sélections); dans les sites de rencontre les demandes de relations sérieuses émanent surtout des femmes alors que les relations de pur sexe et sans lendemain proviennent largement des hommes; dans les soirées vouées aux rencontres érotiques, les hommes doivent payer un droit d'entrée alors que c'est gratuit pour les femmes, ... .

agnès le 02/06/2015 à 22:08

Et si on éduquait les filles à ne pas se sentir plus faibles que les garçons?

Peut-être y aurait-il moins de viols réussis si les femmes ne se laissaient pas faire. Attention, je ne dis surtout pas que les femmes violées sont coupables, loin de là. Je dis que notre société véhicule l'idée depuis bien longtemps que les femmes sont des êtres physiquement moins forts et soumis, alors que la différence de morphologie et de poids n'est pas un handicap pour se défendre et n'est pas un critère de force. On peut être plus petit, moins lourd et moins musclé sans pour autant être le perdant dans un combat.
En quoi une différence de poids d'environ 10 à 20 kg peut-elle être suffisante pour qu'un individu puisse avoir le dessus sur un autre? La différence ne serait-elle pas plutôt dans la tête? Est-ce qu'un homme de 70 kg qui se fait agresser sexuellement (ou non d'ailleurs) par un homme de 90 kg va forcément être "dominé"? Alors pourquoi les femmes le seraient-elles?
Puisqu'on a évoqué la biologie et notre animalité (ce qui n'est pas faux, nous sommes aussi des animaux), rappelons que dans la nature, d'une manière générale, les femelles ne sont pas violées par les mâles, même lorsque ceux-ci ont des "pulsions sexuelles" très fortes, lors du rut par exemple. Et même en étant parfois moins musclées que les mâles elles arrivent bien à esquiver les ardeurs des mâles qu'elles ne désirent pas. Rappelons aussi que chez les animaux c'est en grande majorité la femelle qui opère le choix de son partenaire sexuel et le moment de l'accouplement.
En tant que femmes, ne nous laissons pas persuader que nous sommes plus faibles physiquement (un peu de muscles en moins à poids égal c'est vrai mais plus de muscles n'est pas un gage de puissance physique) et arrêtons de rester paralysées de peur devant la violence, masculine ou autre. Nous avons bien plus de capacités que ce que nous pensons et nous pouvons nous battre, nous défendre et gagner si combat il y a!
Et n'oublions pas, si nous sommes en mauvaise posture face à un homme, que les testicules sont fragiles et très sensibles: un bon coup, voire une morsure et voilà le "mâle dominant" qui s'effondre.

nicolas le 30/04/2015 à 22:00

On ne la voit pas mais on la sent. Désolé. C'est pulsionnel, j'ai pas pu m'empêcher.

nicolas le 30/04/2015 à 21:52

Et moi je ne comprend pas pourquoi vous citez toujours Valérie CG, ce qu'elle écrit est douteux : "Si vraiment le viol était un acte pulsionnel, alors les violeurs sauteraient sur leur victime en pleine rue, en plein jour, incapables de résister à leur pulsion.". Ca par exemple, ce n'est plus une pulsion, c'est de la folie. "Si le viol était la conséquence d’un manque de sexe (sur lequel on reviendra) alors les violeurs seraient tous des gens qui n’ont pas de vie sexuelle ; des études aux USA montrent que le violeur a plutôt le profil type d’un homme jeune, plutôt séduisant, qui a une vie sexuelle épanouie.” Des études aux USA ? Moi je connais des études en Suède qui disent le contraire. Pouf. Enfin, je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il faudrait à chaque fois rappeler le(s) sens du mot pulsion.

nicolas le 30/04/2015 à 21:47

Merci

nicolas le 30/04/2015 à 21:38

"Décréter que les hommes ont des pulsions auxquels ils sont soumis, c’est les assimiler à des violeurs en puissance qu’il faut contrôler", c'est un peu court comme assimilation. Je pense qu'effectivement nous avons des pulsions, tous. Ca ne veut pas dire qu'elles nous soumettent, et la grande majorité des hommes la dominent, soit par respect de l'autre, soit par peur des conséquences, soit...peu importe, ils dominent la pulsion avec autre chose, ou ils vont simplement se masturber. Je ne suis pas sûr que ce soit un problème d'éducation. Personne n'apprend aux ados qu'ils devraient violer, même pas les pornos. Ca ressemble plutôt à la réaction du bout du rouleau. Mais on est pas tous égaux là dessus et c'est probablement pourquoi le débat est si compliqué et sérieux : il existe aussi des hommes ( je ne parle pas des femmes parce que je ne connais pas bien les sexualités féminines ), pas forcément moches, qui restent seuls, se masturbent pendant des années voire toute leur vie, incroyablement frustrés et qui pourtant ne violeront jamais personne, et ne vont jamais voir les prostituées. Peut être qu'ils savent qu'ils n'y prendraient aucun plaisir. Mais ça personne ne l'apprend, on le comprend tout seul. Bref, ça ne répond pas aux problématiques, mais j'espère avoir apporté quelques éléments.

ange le 29/05/2014 à 02:01

Bonsoir,

La solution à tous ces maux est simple elle tient en 2 mot : l AMOUR
on ne peut dissocier l'acte sexuel avec l Amour et Respect.

Nb: les cours à l'école avec EN PLUS à rajouter la notion importante celle de l Amour nécessaire pour passer à l'acte sexuel .

Nos enfants ne grandissent plus avec la notion d amour valorisée et d empathie cest déjà une lacune enorme dans l etre humain.

Les gens se mettent ensemble souvent pour de raisons financieres (qui na jamais entendu lors dune 1ere rencontre amoureuse dire : tu fais quoi comme métier ? )avant de decouvrir l'autre de voir si on s'aime quelque soit la condition soocial!! ?

=>la dame qui témoigne sur son mari dans le post ci dessus :il lui parle cruement, saute dessus sans son accord brutalement en pleine nuit ; pour moi la question à se poser : y a t'il un Amour et le Respect ?

Le problème est TANT que tout etre humain grandira dans un monde /société où l Amour ne fait guère première place aux valeurs des hommes alors les problèmes de toute sorte seront là.

AMOUR / RESPECT / EMPATHIE /

C. le 14/05/2014 à 13:33

1. Le titre (qu'il soit de vous ou non) dit pourtant bien "tous victime de LA pulsion sexuelle" et vous n'évoquez ensuite que des pulsions masculines. Soit vous intitulez "tous victimes de la pulsion sexuelle masculine", soit vous évoquez les pulsions sexuelles chez tous les êtres humains. Autrement, comprenez que la confusion est facile.

2. En effet, elles sont même un tout petit ingrédient du cocktail. Pourquoi alors se pencher sur ce détail plutôt que sur tout le reste du cocktail bien plus problématique ? (injonctions à la virilité, socialisation violente des garçons, corps féminins vus comme propriété publique, injonctions à la sexualité contraires selon le genre, culpabilisation et silenciation des victimes, etc.)

3. La "femelle" a une fonction reproductrice dans l'espèce aussi !? Sauf problème de santé, nous avons tout·e·s une fonction reproductrice. Pourquoi ce fait serait-il plus important chez l'homme que chez la femme ?

4. D'accord.

5. (Re)lisez l'article de Valérie CrêpeGeorgette cité plus haut. Les violeurs, dans la grosse majorité des cas, sont des hommes qui ne sont PAS frustrés sexuellement. Pourquoi alors se focaliser sur quelques rares cas où ce serait effectivement une composante du crime ? C'est comme ne parler du viol que comme un acte commis par un inconnu dans une ruelle sombre : c'est anecdotique et cela fausse les réflexions.

Parler de frustration sexuelle quand on veut parler de viol, c'est assimiler le viol à la sexualité. Or, c'est un acte de domination, pas de sexualité. Cela peut également sous-entendre que si l'on a du sexe, on ne viole pas : comment expliquer alors le viol de prostituées ?
Et que penser de la misère sexuelle des femmes ? Les femmes ont autant de désirs et de "besoins" que les hommes ; elles aussi ont à subir des périodes de "misère sexuelle", quoi que cela veuille dire. Et elles vivent avec. Elles se masturbent, se trouvent d'autres exhutoires.

Moi, ça me paraît dangereux de mettre l'accent là-dessus, sur les prétendues pulsions et autres misères sexuelles. Dans énomément de cas, un viol c'est prémédité. Pas le fruit d'une pulsion.
Il faut parler de toutes les autres composantes du viol avant. Parler aux jeunes garçons de leurs désirs et de comment le gérer, oui. Mais écrire sur le viol uniquement sous l'angle de la frustration, non.

"Si vraiment le viol était un acte pulsionnel, alors les violeurs sauteraient sur leur victime en pleine rue, en plein jour, incapables de résister à leur pulsion.
Si le viol était la conséquence d'un manque de sexe alors les violeurs seraient tous des gens qui n'ont pas de vie sexuelle ; des études aux USA montrent que le violeur a plutôt le profil type d'un homme jeune, plutôt séduisant, qui a une vie sexuelle épanouie." Valérie CG

7. Comprenez que le "tous victimes" est tout de même franchement offensant pour les victimes de viol, quelle que soit votre intention de départ. Je comprends bien votre propos mais il est mal exprimé. Vous assimilez de fait les victimes de violences et leurs bourreaux. Tous victimes, c'est un peu dire que c'était pas leur faute – quand bien même vous dites dans le reste de l'article que ce n'est pas excusable. Les violeurs savent très bien ce qu'ils font. C'est leur faute. Ce ne sont pas des victimes.
Ils n'ont pas d'excuse biologique (encore une fois, les femmes ont les mêmes désirs et le viol n'est pas un acte de désir), juste une tripotée d'excuses vendues par la société qui font qu'ils passent à l'acte bien plus facilement.

Enfin bon, à partir du moment où vous voyez dans la pulsion sexuelle masculine une réalité biologique, nous ne pourrons pas êre d'accord de toute façon.

husson le 11/05/2014 à 12:40

un homme qui a été marié
Merci C.: vous avez tout à fait raison!

cyril le 06/05/2014 à 10:57

Petit commentaire en réponse aux différents commentaires.
J'ai lu beaucoup d'interprétations qui ne me semblent pas en relation avec ce que j'ai souhaité exprimer dans cette chronique.

Je me permets donc de clarifier ma pensée :

- l'article ne dit absolument pas que les hommes sont les seuls à avoir des pulsions sexuelles. Il dit en revanche que leurs pulsions couplées à leurs, névroses, volonté de dominations, déséquilibres (ou tous les qualificatifs que vous voudrez y accoler) peuvent avoir des conséquences extrêmement graves. Ce qui est largement moins problématique pour les femmes.

- il ne s'agit pas non plus de dire que ces pulsions sont irrésistibles, mais elles sont puissantes. Et sont souvent l'un des ingrédients du cocktail qui conduit aux violences évoquées. Considérer que ces pulsions n'ont pas de place importantes dans la psychée masculine nous conduit à ne pas nous en occuper. Je pense que c'est une erreur. Pour autant, de nombreux autre facteurs sont en cause dans les violences sexuelles et ils ont, tout autant, besoin d'être traités.

- le fait que le "mâle" ait une fonction reproductrice dans l'espèce (notre condition de mammifère est une part de notre réalité) a, à mon sens, une influence sur sa sexualité. On ne peut pas uniquement réfléchir culturellement en ignorant la biologie. Ni le contraire. Ce que l'article essaye de montrer est que les deux facteurs s'interpénètrent et que ce sont sur ces deux fronts qu'il faut agir. Pour le moment, nous persistons à penser que tout est culturel et, je pense, à nier une part de notre animalité. Et en la niant nous nous privons de tout moyen de l'apprivoiser et de l'éduquer.

- cet article parle essentiellement du faut qu'il faut une éducation à la sexualité. Justement. Qu'il est indispensable d'apprendre aux jeunes garçons ce qu'est leur corps, comment il fonctionne, qu'ils ont et auront des pulsions, comment les gérer et trouver le moyen de s'épanouir en respectant leurs partenaires et en construisant une sexualité relationnelle, consentie, partagée.

- Je n'ai absolument pas écrit que le viol était uniquement le résultat de frustrations sexuelles. C'est évidemment bien plus complexe que cela. Pour autant, la misère sexuelle est une des composantes du problème, qu'il me paraît dangereux d'occulter.

- Je pense à mon tour qu'il est singulier d'écrire que "les hommes n’ont pas de pulsions dues a une frustration". Extrêmement singulier.

- le titre parle de "tous victimes" pour insister sur la dimension biologique du problème. Je considère que les hommes sont face à une réalité biologique qu'il est difficile de gérer et face à laquelle ils n'ont pas de ressources à leur disposition. Il me semble avoir été assez clair dans le reste de l'article pour dire que ces actes de violence ne sont pas pour autant excusables et que les femmes ou les enfants sont les premières victimes des ces agissements.

J'espère avoir apporté de la clarté à mon propos.
Ce sujet est complexe, sensible, créé beaucoup de réactivité. Il me touche de près et je ne prétends pas y avoir donné une objectivité totale (qui n'existe d'ailleurs pas). Juste apporter une petite pierre à la réflexion.

C. le 01/05/2014 à 22:08

Merci pour ce commentaire ♥

Celina le 01/05/2014 à 18:42

Bonjour,

C'est effarant de penser que pulsion sexuelle il y aurait particulièrement chez les hommes. Et que par frustration ceux ci passeraient à l'acte. Et quand je dis a te on entend bien sur agression. Ceci est effarant et dangereux de promouvoir de telles inepties. Non les hommes n'ont pas de pulsions dues a une frustration. Pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont pas plus de besoins que n'importe qui, primo, que être frustré n'est pas ce qui entraîne une agressions sinon je vous raconte pas l'angoisse, moi même qui ait connu des périodes d'abstinence non spécialement souhaitées. Aurais je du agresser des hommes pour obtenir satisfaction sexuelle ? Mais pourquoi ne l'ai je donc pas fait alors ? Qu'est ce qui expliquerait donc qu'une femme "frustrée" n'agresse pas alors qu'un homme le ferait ? Vous omettez donc tranquillement en toute décontraction que vous vivons dans un monde dont le organisation repose en immense partie sur un système patriarcal qui nous vend depuis des siècles que les femmes seraient disponibles sexuellement pour les hommes et que là même serait leur fonction. On a éduqué des générations entières de femmes a devoir ne pas assumer leur désir sexuel et des générations d'hommes à l'assouvir quoiqu'il en coûte (on se rappellera du droit de cuissage par exemple, du viols comme arme ou récompense en période de guerre etc). Vous omettez de dire que ceci est une question d'EDUCATION. On doit éduquer les hommes au consentement, on doit les éduquer a ne pas se penser comme des prédateurs sexuels car pour le moment c'est ce qu'on leur dit et leur inculque. Et encore aujourd'hui en cas de viol la suspicion ira sur la victime, encore aujourd'hui on a du mal a imaginer que tout homme est potentiellement éduqué à ne pas accorder beaucoup de crédit au consentement d'une partenaire sexuelle. On doit le dire très tôt aux petits garçons, pour commencer. Ensuite je finirai en disant qu'un viol ou une agression sexuelle est tout sauf du sexe, c'est un rapport de domination et de pouvoir. Cela n'a rien a voir avec une "envie sexuelle", c'est effarant de penser et de dire cela. Et je suis convaincue que vous en êtes parfaitement conscient-e-s. Non le viol ou l'agression sexuelle ne sont en AUCUN CAS un problème de frustration sexuelle. Pensez vous sincèrement que DSK était frustré par exemple ? Creusez et renseignez vous, lisez des choses sur le sujet, des recherches etc. Vous comprendrez que le problème est social et culturel. En aucun cas un problème de frustration et en aucun cas la résultante de pseudo besoins sexuels plus importants chez les hommes que chez les femmes. J'ajouterai qu'il existe la masturbation et des sex tous pour qui veut se "soulager" en vas de besoin irrépressible. On passe tous et toutes par là. L'autre n'est en aucun cas notre chose a qui on peut imposer une agression sexuelle car on aura un trop plein de "désir". D'ailleurs si c'était quelquechose de pulsionnel comme se fait il que TOUS les hommes ne sont pas des agresseurs et que les femmes en manque de sexe n'agressent pas ? Car le problème n'est pas biologique ni même sexuel, il est culturel et social : les hommes et le rapport de domination qu'on leur inculque de différentes manières sur les femmes. Bonne journée

C. le 01/05/2014 à 14:37

Moi j'appelle cela un viol conjugal et je suis désolée que vous ayez eu à subir une telle chose. Je ne saurai vous dire comment "vaincre ça", mais il y a clairement un problème de respect du consentement.

Si c'est une "pulsion sexuelle" qui le prend en pleine nuit, il a le choix de se masturber, ou de vous réveiller pour vous demander si vous êtes partante. Il a choisi consciemment de ne faire ni l'un ni l'autre et d'utiliser votre corps comme bon lui semble. C'est un acte de domination. S'il s'excuse ensuite, il est d'autant plus conscient d'avoir fait quelque chose de mal.

Encore une fois, le problème N'EST PAS le désir effréné qu'une personne peut ressentir à un moment donné (homme ou femme, aucune genre n'est plus prédisposé que l'autre aux "'pulsions"), mais bien le respect du corps de l'autre et de son consentement. La pulsion sexuelle masculine n'existe pas, mais la culture encourageant à mettre le corps des femmes à disposition de tout un chacun et à se passer de leur consentement, oui. C'est cela qu'il faut combattre.

Je vous invite à lire cet article qui explique bien le phénomène culturel qui mène à l'idée qu'il existe des "pulsions incontrôlables".
http://www.crepegeorgette.com/2014/04/01/culture-du-viol-disposition-du-corps-femmes/

une femme mariée le 01/05/2014 à 03:13

Quand votre mari vous réveille en pleine nuit en vous disant "je vais te baiser, j'en peux plus, il faut que je te baise", qu'il est inarretable, déjà a cheval sur vous avec son sexe prêt à foncer, qu'il vous tient très fort les mains pour pas lui échapper...
Et que 5 minutes après, c'est fini, il s'excuse et vous prend dans ses bras en disant "pardon, pardon, je n'ai pas pu m'arrêter, ......."
J'appelle ça une pulsion sexuelle
Comment aider mon mari à vaincre ça pour qu'on retrouve des nuits paisibles....

C. le 30/04/2014 à 12:06

Je ne comprends pas bien pourquoi vous citez Valérie CG ? Elle écrit justement l'inverse ce de que vous dites : que le viol n'est *pas* le fait d'une pulsion mais est surtout dû à tout un schéma sociétal (ce que j'ai dit plus haut, en moins bien hélas).

"Est-ce que, comme beaucoup l'affirment le viol serait un acte pulsionnel car on ne peut se passer de sexe ?
Cette phrase ne veut pas dire grand chose. Si le viol était un acte pulsionnel alors tout le monde, hommes comme femmes, violeraient ou tenteraient de le faire. Il parait également important de relire ce que Freud (par exemple) appelle "pulsion" ; cela n'a rien à voir avec le terme employé familièrement qui vise l'acte incontrôlé. Si vraiment le viol était un acte pulsionnel, alors les violeurs sauteraient sur leur victime en pleine rue, en plein jour, incapables de résister à leur pulsion.
Si le viol était la conséquence d'un manque de sexe (sur lequel on reviendra) alors les violeurs seraient tous des gens qui n'ont pas de vie sexuelle ; des études aux USA montrent que le violeur a plutôt le profil type d'un homme jeune, plutôt séduisant, qui a une vie sexuelle épanouie."

C. le 30/04/2014 à 11:59

Partir du principe que l'homme a des pulsions irrésistibles, c'est non seulement faux mais c'est surtout une pente glissante.
Rien n'indique que l'homme aurait plus de désir sexuel que la femme, si ce n'est que lui est conditionné à l'exprimer quand elle est conditionnée à le cacher. Le désir et les "pulsions" sont propres à chacun·e, indépendamment du genre. Certains hommes ont peu de désir, certaines femmes en ont beaucoup.

Décréter que les hommes ont des pulsions auxquels ils sont soumis, c'est les assimiler à des violeurs en puissance qu'il faut contrôler (on parle quand même de problème de santé et de sécurité publique à la fin de l'article). Cela signifie qu'ils risquent tous de déraper à un moment de leur vie et qu'il faut empêcher cela : comment faire si l'on considère qu'ils ont "naturellement" des pulsions ? Castration chimique ? on évite les zones/moments "à risque" ? (lesquels ?)

Pour ma part, je considère les hommes comme des êtres doués de raison et d'empathie, et qui savent comme les femmes réfréner leur désir quand il n'est pas partagé. Encore faut-ils qu'ils soient éduqués dans ce sens, mais de prétendues pulsions n'ont rien à voir là-dedans.

Il faut évidemment travailler sur la sexualité masculine et la façon dont elle s'exprime, éduquer les jeunes gens à respecter le corps et le consentement d'autrui, mais partir du principe que les hommes sont victimes de pulsions sexuelles incontrôlables c'est prendre le problème à l'envers et c'est dangereux.

Pierre Thierry le 30/04/2014 à 05:17

Bien sûr que si, on sait très bien si les viols sont le fait de pulsions ou d'autre chose... La question a été très largement étudiée !

http://www.crepegeorgette.com/2014/04/01/culture-du-viol-disposition-du-corps-femmes/

Pinkola le 30/04/2014 à 00:40

Merci pour ce super article.
On ne voit pas beaucoup de textes sur le sujet, peu sur la misère sexuelle et encore moins sur la violence masculine. C'est presque un tabou non ? Le viol est un comportement quasi exclusivement masculin et les prisons sont pleines de mecs ? mais n'en parlons pas! Parlons plutôt des étrangers qui violent nos femmes et volent nos maisons ! (excusez-moi je suis suisse et comme vous le savez peut-être il y a chez nous comme une tension, qui me rend amère). Bref, c'est tellement gros qu'on y pense même pas.

Enfin, si certains y pensent, vous par exemple Cyril et les personnes éveillées qui vous répondent. Et effectivement Nancy Huston qui aborde le sujet de front en postulant que certains hommes exercent leurs pulsions sexuelles sans retenues simplement parce qu'ils ont avec eu un système (intégré) qui le cautionne.
Mais dans ce système il y a des règles et j'ai pensé aussi à la la sexualité comme un système de hiérarchie sociale avec Houellbecq dans "Extenstion du domaine de la lutte". Ce qui m'amène à Alain Soral, que je regrette de devoir citer, qui développe l'idée que les hommes sont sans arrêt agressés par du visuel sexuel par exemple avec la publicité omniprésente et racoleuse. Il se met du côté des conséquences pour les hommes en montrant l'état de frustration induit par toute cette séduction capitaliste. Je clos cette petite liste avec un livre qui pourrait peut-être rentrer dans le débat : "La vengeance des humiliés" de P. Cotter. http://eclectica.ch/f/la_veangeance_des_humilies.php

Pour autant ces différents points de vue n'excuse aucune violence, mais font juste comprendre un peu. En tant que féministe je pense que le changement est en cours pour les femmes et que ce mouvement va forcer le monde a trouver un nouvel équilibre. Mais maintenant j'ai envie d'entendre les hommes. J'ai envie qu'ils réalisent qu'eux aussi sont conditionnés par un système, peut-être à leur avantage, mais un système quand même. C'est à eux aussi de trouver les leviers du changement.

Je pourrais finir en disant que moi je suis aussi obligée de maîtriser ma sexualité, que oui les beaux mecs me font perdre la tête, que oui je me masturbe quasiment tous les jours, et que olalala je sent en moi la montée de la sève printanière !
Mais même avec ça, je sais que je ne pourrais jamais exercer mes pulsions sexuelles sur autrui. Exerce sa sexualité sur autrui mais sans lui, c'est une pensée qui est hors de ma porté. Mes fantasmes à moi me font rencontrer des mecs qui contrôlent leur violence sexuelle pour en faire une force. Halleluja cette énergie sexuelle c'est l’énergie de la vie !

Sabine le 29/04/2014 à 21:43

je ne trouve pas que l'article "excuse" le viol, au contraire, il pose la question de l'éducation à la sexualité, qui ne fait aujourd'hui l'objet que d'un chapitre en 4e sur la reproduction des humains et d'une intervention d'une demi-journée par des personnes extérieures à l'établissement où les élèves peuvent poser leurs questions. Pour un sujet aussi complexe, c'est très peu... le titre n'excuse pas le viol, il pose une question rhétorique pour dénoncer justement cette idée fausse que les hommes devraient suivre leurs "pulsions", alors qu'il faut apprendre à gérer (l'auteur de l'article parle bien ensuite de "gestion") sa sexualité, son désir, comme on apprend qu'on ne frappe pas autrui et qu'on ne doit pas voler. A l'adolescence, les jeunes cherchent des réponses à leurs questionnements, et aujourd'hui, avec internet, ils trouvent très facilement, trop facilement, hélas... Que font-ils après de ces images, de ces vidéos? A qui en parler? Aux copains du même âge qui n'y comprennent rien non plus ? Aux parents? Aux profs? L'ado est laissé seul face à ces représentations et peut se dire que c'est ça, la sexualité... Je travaille avec des adolescents et je peux dire qu'ils se posent beaucoup de questions sur ces sujets mais qu'ils trouvent peu de moyens pour communiquer. Je pense que, si l'on faisait un sondage sur une classe de 3e, 90 % des élèves minimum diraient qu'ils ont déjà vu un film porno. Voilà ce qui sert aujourd'hui aux gamins d'éducation à la sexualité.

Sabine le 29/04/2014 à 15:48

Merci pour ce magnifique article,
pour avoir été moi-même victime de violences sexuelles par mon premier petit ami, je confirme que les conséquences sur la vie des victimes sont terribles : dépression, tendances suicidaires, paranoïa, maladies psycho-somatiques (dos bloqué...), crises d'angoisse... un enfer au quotidien pour la victime - l'état de stress post-traumatique - et un poids pour la société, car la victime coûte très cher à la sécurité sociale ! Et pourtant, mon violeur est un jeune homme de bonne famille qui n'a eu pour éducation sexuelle qu'un accès aux films pornographiques, très certainement... où l'on fait croire aux garçons que quand une fille dit "non", elle veut dire "oui". Je rejoins complétement votre conclusion : des groupes de paroles à l'adolescence, une véritable éducation à la sexualité est nécessaire pour permettre aux jeunes filles et aux jeunes garçons de comprendre ce qu'est une sexualité saine et épanouie (parce que, certes, les films pornographiques déforment la vision de la sexualité des jeunes hommes, mais aussi des jeunes filles qui pensent alors devoir se réduire au rôle d'objet sexuel et tout accepter de leur partenaire). Etant donné la multiplication des images pornographiques dans notre société, une telle éducation me paraît indispensable !

C. le 29/04/2014 à 15:44

En plus de cela, votre article assimile le viol et la sexualité (en partant du point de vue de la misère sexuelle), alors qu'il s'agit d'un acte de *domination*.

Et que signifie ce titre, tous victimes ? pas de vrai coupable, c'est pas leur faute ? ou on met au même plan hommes victimes de leurs pulsions et victimes violées ?

C. le 29/04/2014 à 15:14

C'est tout un phénomène culturel, une atmosphère sexiste permanente, la société patriarcale qui fait des femmes des objets à disposition et des hommes des performeurs permanents, qui est à l'origine de ces "pulsions sexuelles".

"La gestion de la sexualité masculine n’est jamais mise en avant parmi les problèmes sur lesquels nos sociétés devraient se pencher."
Et pourtant si, la société se préoccupe de la sexualité masculine. Voyez pour preuve les fonds débloqués pour le Viagra et tout ce genre de recherche. Et la pilule contraceptive masculine ? ah non, on ne développe pas, ça pourrait miner la libido de ces messieurs. Que la pilule mine la libido des femmes depuis des décennies n'a jamais posé problème à qui que ce soit, bizarrement. On se préoccupe donc bien de la sexualité masculine, mais pas de la bonne façon. Ils n'entendent qu'une chose toute leur vie : coucher le plus possible, avec le plus de partenaires possibles, avec toutes les injonctions de performance, de force et de virilité que cela implique.
Et les femmes elles, elles n'ont pas de pulsion ? on en est encore à la libido "normalement basse" de la femme vs celle très élevée de Monsieur ? Les femmes ont autant de désirs que les hommes, elles sont juste éduquées de façon à ne jamais le montrer sous peine d'être qualifiées de salope.

Les hommes n'ont pas de "pulsion", ils sont conditionnés à vivre de la sorte.
Il n'y a encore pas si longtemps, ce sont les femmes qui étaient accusées d'avoir une libido effarante et des pulsions à contenir : http://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2013/04/07/quand-les-femmes-partie-1/
La biologie aurait donc changé de camp en quelques siècles ?

Évidemment, cette épidémie de viol est tragique et absolument à combattre. Mais partir du principe que les hommes ont des pulsions à assouvir, cela revient à dire que ce sont des sauvages qui ne peuvent pas se retenir, et de là à blâmer les femmes pour s'être montrées en jupe devant un homme frustré, il n'y a qu'un pas. Le victim-blaming n'est jamais loin de la "pulsion du Mâle".

Ce n'est pas un problème médical, c'est un problème culturel et ce qu'il faut combattre, c'est la réification permanente des femmes, leur statut d'objet sexuel à disposition de tous dès qu'elles mettent un pied dehors passés 12 ans, et l'idée que l'Homme ne peut pas se retenir. Déconstruire la virilité, comme l'a si bien dit ValérieCG : http://www.crepegeorgette.com/2013/10/30/detruire-la-virilite/

Evelyne Cadet le 29/04/2014 à 14:19

Trop d'images en Occident à la portée des regards sans distinction d'âge (voir les rayons consacrés à la pornographie, Internet etc...), trop de tabous et d'interdictions ne serait ce que dans l'expression de l'amour dans d'autres régions du monde engendrent beaucoup de frustrations pour un certain nombre d'hommes jeunes ...ou moins mais encore actifs...ou qui voudraient l'ê tre !
L'éducation des garçons doit commencer par les mamans pour qu'elles leur enseigne le respect dû à tout être humain et donc à toute fille et aux filles pour qu'elles n'acceptent pas que les garçons leur manquent de respect. Les pères doivent aussi jouer leur rôle dans cette é ducation et ne pas faire croire à leurs fils que les filles sont des "quantités négligeables" et donc là pour répondre à leurs seuls désirs. La société doit aider les parents dans cette tâche en garantissant la liberté de chacun et chacune et en sanctionnant efficacement ceux qui en contreviennent . Nous devons tous individuellement ê tre vigilants dans nos actes et nos discours.
Et la première pierre du changement c'est la conscience !
Y'a du boulot !!!!

François le 29/04/2014 à 13:37

A mon avis, la pornographie est le reflet des problèmes plutôt que le problème en soi. Plusieurs études montrent que les personnes fréquentant ce genre de sites y recherchent leurs fantasmes. On ne va donc pas sur des sites pornographiques pour y découvrir la sexualité, mais pour y voir ce qu'on veut. Les studios de films X sont avant tout des entreprises : ils montrent aux gens ce que les gens recherchent, et non l'inverse. Pour moi, la pornographie n'est donc que le reflet de cette tension sexuelle.

Florent le 29/04/2014 à 01:21

Voila un sujet qui est effectivement délicat et tellement nécessaire.
De nos jours l'éducation sexuelle chez les garçons se fait à travers les films pornographique ou la femme est réduite à l’état d'objet d'assouvissement sexuel pour les hommes. Dans ces films toutes les fantasmes des hommes sont assouvis et toutes les catégories de femmes y sont représentées. Cela créer dans l'inconditionnel du téléspectateur un lien entre l'image 'et le fantasme qui finit par lui paraitre vrai ou tout du moins le laisse s'imaginer que les femmes sont avides d'assouvir ses besoins....
L'éducation sexuel est un manque dans l'éducation de nos enfants.
Changeons.
Merci
Forent