Herboristerie : les citoyens peuvent faire bouger le Sénat
Officiellement interdits en France depuis 1941 sous le régime de Vichy, les herboristes tentent depuis de faire reconnaître leur métier. Un combat de longue haleine qui a donné lieu à une nouvelle mission sénatoriale. Même si les recommandations offrent des pistes encourageantes sur les plantes médicinales, l’ordre des pharmaciens et l’ordre des médecins s’opposent toujours à la reconnaissance de la profession. Pour sortir de l’impasse, le sénateur écologiste Joël Labbé appelle les citoyens à interpeller les élus, au moment même où les herboristes les invitent à signer une pétition.
Née à l’initiative du sénateur écologiste Joël Labbé, rattaché au groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) du Sénat, la mission d’information sur « le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, une filière et des métiers d’avenir » a rendu publiques ses recommandations le mercredi 26 septembre dernier. Depuis avril 2018, la mission s’était donné pour objectif de mettre à plat toute la filière plantes en France, de la production à la consommation, pour en saisir les enjeux sociétaux, sanitaires et environnementaux.
Après avoir rencontré et écouté une centaine d’acteurs (producteurs, cueilleurs, herboristes, pharmaciens, médecins, chercheurs, laboratoires…), la mission a établi 39 suggestions en vue d’une future proposition de loi. Partant du constat d’une longue tradition de soins populaires et d’un réel engouement ces dernières années pour l’utilisation des plantes médicinales, la mission suggère notamment de porter, avec d’autres pays, l’herboristerie sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco. Elle souhaite également créer un label « plantes de France », avec une production de qualité en consolidant la filière bio et la