Pourquoi faut-il écouter plus loin que nos opinions
Mon opinion ou ton opinion ?
L’écologie intérieure doit, elle aussi, se préoccuper des facteurs de pollution, les identifier et tenter d’en réduire les émissions. Parmi les polluants divers qui agissent sur notre climat interne, il y a… nos opinions, ou plutôt la relation passionnelle que nous entretenons la plupart du temps avec elles.
Dans Kaizen, j’entends « zen », et il se trouve qu’un proverbe zen dit : « La voie consiste en ceci : cessez de chérir des opinions. » Notons bien que le proverbe ne nous invite pas à ne plus avoir d’opinions, mais à ne plus les chérir. Ce que l’on « chérit », c’est ce à quoi on est attaché, identifié, tel Harpagon à sa « chère cassette ». Attaché au point de faire passer l’objet de notre attachement avant la relation à l’autre. L’autre, l’avare s’en fiche. Ce qui prime, c’est sa cassette…
Avoir des opinions est normal et sans doute nécessaire. Si j’ai des opinions, il est naturel que, quand l’occasion m’en est donnée, je sois prêt à les exposer, voire à les défendre, voire à m’engager pour elles. Mais dans quelle mesure suis-je si identifié et attaché à mes opinions que cet attachement et cette identification m’interdisent non