#7JoursVégane : Et si on se faisait un plateau de charcuteries... végétales ?!
Oui, vous avez bien lu. Plateau de charcuteries. Je devine ce que vous pensez : quel manque de persévérance. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’elle se jette sur la première boucherie, ou le premier supermarché du coin, pour assouvir une envie urgente de saucisses et de jambons.
Il est vrai que les apparences jouent contre moi. Mais sachez que pourtant, je n’ai pas (encore) renoncé aux principes végétaliens.
Je m’explique, le chorizo, les saucisses et les tranches de salami que vous voyez sur la photo ci-dessus sont en réalité 100 % végétales. Appelés « simili-viandes », ces produits sont un excellent moyen d’adopter des mets végés sans pour autant changer ni ses habitudes, ni ses recettes de cuisine. Idéals pour les « apprentis véganes », ils permettent d’atténuer la sensation de manque suscitée par le passage à une alimentation exempte de nourriture d’origine animale.
Car, en réalité, nous n’avons pas besoin de consommer des animaux pour garantir notre apport quotidien en protéines (soit idéalement 0,8 gramme par kilogramme de poids corporel, pour le calculer : cliquez ici). L’essentiel des nutriments nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme qui se trouvent dans la viande et les produits laitiers proviennent … des végétaux consommés par les animaux. Idem pour les poissons, l’Oméga 3 et l’Oméga 6 qu’ils contiennent sont issus des algues ainsi que des proies dont ils se sustentent.
Il n’est pas nécessaire de manger de la viande pour garantir son apport quotidien en protéines. Celles que l’on trouve dans les végétaux contiennent les vingt acides aminés entrant dans la structure des protéines humaines. Les simili-viandes contiennent en outre beaucoup moins de gras saturé et pas de cholestérol, elles sont donc meilleures pour la santé que leur version animale. On notera toutefois que les meilleures sources de protéines végétales, sont celles qui ne sont pas transformées. Et qui se trouvent dans les légumineuses, les noix, le tofu ou encore le tempeh (auquel nous consacrons également un article dans le cadre de cette semaine végane).
Less is more
Mais est-ce aussi bon que beau ? Et bien oui. Mention spéciale au petit goût fumé des saucisses « smoked meat » que l’on peut consommer crues ou bien grillées. Côté texture, si l’extérieur des produits fait montre d’une certaine fermeté, l’intérieur est quant à lui fondant à souhait. Loin d’être fades, les charcuteries végétales offrent une diversité de saveurs assez étonnante. De la pistache au seitan, en passant par la pointe de piquant du chorizo végétal, il y en a pour tous les goûts !
Pas d’effet placébo possible toutefois. Si elle en a l’aspect, la charcuterie végétale a une saveur bien différente de son équivalent animal. C’est donc un tout autre monde culinaire qui s’offre à vous, et à vos petits plats. Et si certains produits ont une saveur extrêmement prononcée et peuvent être dégustés sur le pouce, notamment le chorizo et le salami végétal, les saucisses et les tranches de seitan gagneraient à être travaillées avec du tamari ou des herbes.
Quant au coût, il est à peu près similaire à celui des charcuteries animales. Et comme pour ces dernières, il y en a pour toutes les bourses. Comptez 4,50 euros pour cinq saucisses de la Boucherie Végétarienne, snacking spécialisé Place d’Aligre, où vous trouverez tout ce qu’il vous faut pour vos futurs barbecues. Pour le reste, rendez-vous dans votre magasin bio préféré et le tour est joué :
-6 tranches de Végé’tranches fumées : 1,92 euros
-15 tranches de salami Veggie : 3,29 euros
-15 tranches de salami Veggie à la pistache : 3,29 euros
-1 Chorizo : 7,75 euros
Choisir de ne pas consommer de viande parce que :
-L’organisme n’est pas fait pour digérer la viande : nous avons des intestins d’herbivore. Ceux-ci mesurent 7 mètres en moyenne contre 1,30 et 2 mètres pour les carnivores. Ils sont donc trop longs pour nous permettre de digérer la viande rapidement. Cette dernière stagne dans notre organisme contribuant ainsi à son acidification. Nous digérons mal la viande, c’est un fait. Quid de l’envie de dormir qui vous taraude après une grosse entrecôte …
-Cela permet de prévenir le développement de certaines maladies telles que : le diabète, le cancer, la sclérose en plaques, les maladies cardio-vasculaires, l’hypertension, Alzheimer et bien d’autres ! Tout est bon dans le cochon, vraiment ?
-La concentration d’insecticides, de médicaments (antibiotiques, hormones) et de produits chimiques nocifs contenus dans la viande est éminemment supérieure à celle des légumes et des céréales. L’Union européenne a beau avoir interdit depuis 2006 l’administration d’antibiotiques pour améliorer la croissance des animaux, ceux-ci restent utilisés dans le cadre de traitement préventif de maladies.
-Les poissons font partie des aliments les plus pollués : mercure, métaux lourds, farines animales, pesticides, antibiotiques, PCB, ethoxyquine (bonjour Monsanto) et traçabilité opaque font partie de ce cocktail explosif. S’il est riche en Oméga 3, il est tout à fait possible de bénéficier de cet apport via les huiles végétales et les oléagineux.
-Ce n’est pas juste de considérer que nous avons des droits sur les animaux sous prétexte que nous nous sentons supérieurs puisqu’ils n’appartiennent pas à notre espèce : c’est l’antispécisme. Là encore, deux positions se distinguent : le welfarisme et l’abolitionnisme. La première prône l’amélioration des conditions d’élevage quand la seconde vise la fin pure et simple de l’exploitation animale.
Léa Esmery
© Kaizen, construire un autre monde… pas à pas
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