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vendredi 28 février 2025
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ASPARTAME : FAUT-IL ENCORE LE CONSOMMER ? DES ALTERNATIVES EXISTENT

Le débat sur l’aspartame refait surface, si tant est qu’il ait disparu un jour. L’édulcorant, présent dans plus de 2 500 produits alimentaires en Europe, dont les sodas allégés, les yaourts allégés et les chewing-gums, est au cœur d’une nouvelle alerte sanitaire. Depuis juillet 2023, il est classé comme « cancérigène possible pour l’être humain » par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), relançant la question de son interdiction en Europe.

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, Yuka, la Ligue contre le cancer et Foodwatch ont lancé, le 4 février, une pétition demandant son interdiction. Selon Camille Dorioz, responsable des campagnes de Foodwatch France, « un additif qui n’apporte rien à part des risques pour la santé ne devrait pas être présent dans notre alimentation : c’est la base du principe de précaution ». Une étude de l’INSERM, conduite depuis 2009 auprès de plus de 100 000 adultes en France, met en évidence un lien entre la consommation d’aspartame et une augmentation du risque de certains cancers, y compris à des niveaux d’exposition inférieurs aux seuils actuellement autorisés.

DES RISQUES SANITAIRES ÉVITABLES ?

Le Dr Jimmy Mohamed, médecin et chroniqueur santé, a récemment pris la parole pour alerter sur les dangers méconnus de cet édulcorant. Contrairement aux idées reçues, l’aspartame ne serait pas une solution saine au sucre, mais un facteur aggravant pour plusieurs maladies. Des études pointent un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et un effet paradoxal : favoriser la prise de poids sur le long terme.

« Comme pour les cigarettes, dans 25, 30, 40 ans, on se moquera de nous pour avoir autorisé l’aspartame dans nos produits. Je n’en donnerai jamais à mes enfants. »

En cause ? Le leurre métabolique qu’il engendre. Le cerveau, trompé par le goût sucré sans apport calorique, pourrait augmenter l’appétit et pousser à compenser par une consommation excessive d’aliments riches en sucre ou en gras.

QUELLES ALTERNATIVES POUR REMPLACER L’ASPARTAME ?

Face à cette controverse, comment se détacher des édulcorants artificiels sans pour autant tomber dans l’excès de sucre raffiné ?

🔹 Les sucres naturels modérés : Le miel brut, le sirop d’érable ou encore le sucre de coco offrent une alternative plus douce avec un indice glycémique plus bas.

🔹 Les édulcorants naturels : La stévia, extraite d’une plante, est une option à zéro calorie et sans impact sur la glycémie. Cependant, son goût peut ne pas plaire à tous.

🔹 Le xylitol et l’érythritol : Ces sucres issus de fibres végétales sont souvent présentés comme une alternative « saine ». Toutefois, leur effet sur la santé intestinale reste débattu.

🔹 Réduire l’accoutumance au sucre : L’enjeu est aussi culturel et physiologique. Rééduquer son palais à apprécier des saveurs moins sucrées est une démarche durable pour sortir du cycle des édulcorants artificiels.

VERS UNE ALIMENTATION PLUS RESPONSABLE ?

La question dépasse le simple cas de l’aspartame. Elle soulève un problème plus large sur l’industrie agroalimentaire et la normalisation des additifs controversés. Faut-il attendre des décisions politiques pour agir ? La pression citoyenne, via des pétitions et une prise de conscience sur notre consommation, semble être un levier plus rapide.

Dans ce contexte, la meilleure réponse reste l’information et l’action individuelle : opter pour des aliments moins transformés, privilégier des ingrédients bruts et s’interroger sur nos besoins réels en sucre. L’addiction au goût sucré, qu’il soit issu du sucre blanc ou d’un édulcorant, mérite d’être questionnée. Loin d’être une fatalité, la transition vers une alimentation plus naturelle est un choix à portée de main.

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