Entre urgence et avertissement
L’année 2024 marque un tournant historique pour le climat, franchissant des seuils symboliques et alarmants. Selon l’observatoire européen Copernicus, elle est pratiquement assurée d’être l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne mondiale dépassant pour la première fois le plafond de +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle.
Une chaleur mondiale sans précédent
Depuis janvier, la température moyenne de l’air à l’échelle planétaire affiche une anomalie de +0,14°C par rapport à 2023, l’année précédente déjà record. Novembre 2024, avec une température moyenne fixée à 14,1°C, devient le deuxième mois de novembre le plus chaud jamais mesuré, confirmant une tendance alarmante. Cette moyenne masque cependant d’importantes disparités régionales. Tandis que des régions comme l’est du Canada, le nord-ouest de l’Afrique et l’Australie ont connu des vagues de chaleur marquées, d’autres zones comme l’ouest des États-Unis ou une partie de l’Antarctique ont enregistré des températures plus basses.
Une première au-delà de +1,5°C
Si cette valeur dépasse le seuil fixé par l’Accord de Paris, elle ne signifie pas une violation de ce dernier. En effet, le dépassement de +1,5°C sur une année civile ne doit pas être confondu avec le franchissement durable de ce seuil, qui reste la limite à ne pas atteindre pour éviter des impacts climatiques irréversibles. Cependant, ce record agit comme un signal d’alarme : l’urgence d’une action climatique ambitieuse n’a jamais été aussi pressante.
Des solutions encore possibles
Le réchauffement de +1,1°C depuis le XIXe siècle est attribué à l’utilisation massive d’énergies fossiles, avec des conséquences catastrophiques pour les écosystèmes et les sociétés humaines. Pourtant, des leviers existent pour inverser cette tendance : sobriété énergétique, déploiement massif des énergies renouvelables et changement de nos modes de consommation, notamment en réduisant l’empreinte carbone de l’alimentation.
Vers la COP29 : des attentes cruciales
Alors que la Conférence des Parties (COP29) approche, ce nouveau record devrait être un catalyseur pour intensifier les engagements internationaux. Une question demeure : les négociations sauront-elles enfin être à la hauteur des enjeux, ou faudra-t-il une succession de catastrophes climatiques pour provoquer une réelle prise de conscience collective ?
Face à ces constats, 2024 se dresse non seulement comme une année de tous les records, mais aussi comme un cri d’alarme : agir maintenant est impératif pour éviter le basculement vers des impacts climatiques irréversibles. Kaizen, dans ses engagements, continuera de mettre en lumière les solutions pour construire un avenir durable.