Ce 3 décembre 2024, le loup a perdu son statut d’espèce strictement protégée en Europe, une décision qui marque un dangereux recul pour la biodiversité. Sous couvert d’une gestion prétendument équilibrée, l’Union européenne cède aux pressions des lobbys agricoles, reléguant la science et l’écologie au second plan.
Malgré des populations encore fragiles, ce prédateur emblématique devient le bouc émissaire d’un système agricole incapable de s’adapter à la coexistence avec la faune sauvage. Derrière ce changement, des justifications opportunistes et des quotas de prélèvements inefficaces qui risquent de compromettre des décennies d’efforts pour réhabiliter l’espèce.
Face à cette politique rétrograde, faut-il rappeler que ce ne sont pas les loups qui menacent les élevages, mais un modèle agricole industrialisé, déconnecté de la nature et des enjeux climatiques ? Abattre des loups au hasard n’est pas une solution : c’est un aveu d’échec, un symbole d’une Europe qui choisit les intérêts économiques à court terme au détriment de son patrimoine naturel.
Ce recul met en lumière une réalité inquiétante : la conservation de la biodiversité devient optionnelle lorsqu’elle dérange des intérêts puissants. À quand une politique où l’écologie prime sur les profits ?