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vendredi 1 novembre 2024
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Mercure dans le thon : un scandale sanitaire mis à jour

Quels sont les risques et comment limiter l’exposition

Après une enquête d’un an et demi, l’ONG Bloom révèle que la totalité des 148 boîtes de thon en conserve testées est contaminée au mercure. Menée dans cinq pays européens, dont la France, cette étude a été réalisée par un laboratoire indépendant et dévoile un constat inquiétant pour la santé publique. Le thon, poisson prisé des Françaises et des Français, s’avère contenir des niveaux de mercure alarmants, soulevant des préoccupations importantes quant à la consommation régulière de ce produit.

Le thon est pourtant apprécié pour sa richesse en protéines et en oméga-3. Cependant, en raison du phénomène de bioaccumulation, le mercure — métal lourd et neurotoxique — tend à s’accumuler dans les grands prédateurs marins, tels que le thon, en fin de chaîne alimentaire. Ce problème résulte de la pollution industrielle, où le mercure se disperse dans les océans, contaminant les petits organismes marins qui sont ensuite ingérés par des poissons plus gros.

Quels risques pour la santé ?

Le mercure, en particulier sous sa forme organique de méthylmercure, peut gravement affecter le système nerveux humain. Une exposition prolongée est particulièrement dangereuse pour les populations sensibles comme les femmes enceintes, les jeunes enfants et les nourrissons, car elle peut nuire au développement cérébral et nerveux. À ce titre, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandent de limiter la consommation de thon pour ces groupes à risque.

Quelle quantité de thon est sûre à consommer ?

Les recommandations officielles incitent les femmes enceintes et les jeunes enfants à consommer du thon avec modération. Par exemple, l’ANSES conseille de limiter cette consommation à une fois par semaine, en privilégiant des espèces moins contaminées comme le thon listao, moins exposé au mercure que le thon albacore ou rouge.

Comment réduire son exposition au mercure ?

Pour minimiser l’exposition au mercure tout en continuant à bénéficier des oméga-3, il est recommandé de varier les sources de poissons, en intégrant des espèces moins à risque comme les sardines, le saumon ou le maquereau. Opter pour des produits issus de la pêche durable peut également favoriser des pratiques plus respectueuses de l’environnement et indirectement limiter la contamination des écosystèmes marins.

Ainsi, en consommant du thon avec précaution, notamment pour les groupes à risque, il est possible de tirer parti de ses atouts nutritionnels tout en réduisant les risques d’exposition au mercure. Attention toutefois, il est important de ne pas remplacer le poisson par de la viande, car celle-ci est l’une des principales causes du réchauffement climatique. De plus, la production de viande contribue à la surexploitation de certaines espèces de poissons. Environ 20 % des poissons pêchés à travers le monde sont des « poissons fourrage », utilisés pour alimenter le bétail, les animaux domestiques et l’aquaculture, notamment pour des espèces comme le saumon.


Alternatives végétales au thon : une solution saine et durable

Le thon, souvent apprécié pour sa richesse en protéines et son goût savoureux mais il est essentiel d’explorer des alternatives végétales non seulement saines, mais aussi respectueuses de l’environnement.

1. Tofu

Le tofu, en particulier le tofu ferme, est une excellente alternative. En le marinant avec des sauces savoureuses comme la sauce soja ou le jus de citron, vous pouvez recréer une texture similaire à celle du thon. Émiettez-le pour l’incorporer dans des salades ou des sandwichs.

2. Pois chiches

Les pois chiches offrent une texture parfaite lorsqu’ils sont écrasés et mélangés avec des ingrédients comme la mayonnaise végétale et le citron. Cette préparation peut aisément remplacer une salade de thon, tout en apportant une bonne dose de protéines.

3. Tempeh

Riche en protéines et en fibres, le tempeh peut être coupé en petits morceaux, mariné et grillé. Son goût légèrement noisette peut ajouter une dimension intéressante aux plats habituellement préparés avec du thon.

4. Algues

Les algues, telles que le nori ou le wakame, peuvent apporter une note marine à vos plats. Elles se marient bien dans les salades ou les wraps, offrant à la fois saveur et nutrition.

5. Produits à base de légumes

De plus en plus de marques proposent des alternatives au thon élaborées à partir de légumineuses ou de soja. Ces produits sont spécialement conçus pour imiter la texture et le goût du thon, tout en étant dépourvus de contaminants.

En optant pour ces alternatives végétales, vous réduisez non seulement votre exposition au mercure, mais vous soutenez également une alimentation durable.

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