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mardi 3 décembre 2024
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Marmite Norvégienne, une cuisson à prix doux

De la ratatouille, du riz, de la soupe… Pour mijoter vos petits plats en douceur, sans surchauffe, la marmite norvégienne est une alliée de taille. Ce contenant isolé permet de finir lentement la cuisson d’aliments par le maintien à température, sans consommer d’énergie. À utiliser sans modération.

Son nom est trompeur et son origine incertaine. Car il est loin d’être admis qu’elle vienne de Norvège et il ne s’agit pas vraiment d’une marmite. Employée depuis des millénaires dans les fourneaux, la marmite norvégienne – « MN » pour les intimes – mérite tout de même une attention particulière. Cette boîte isolée et fermée hermétiquement permet de conserver la chaleur d’un plat, porté à ébullition au préalable, et d’en terminer lentement la cuisson. Le tout sans nouvelle dépense d’énergie. Ce procédé économe remplace en quelque sorte le passage à feu doux de notre casserole. Selon les habitudes culinaires de chacun·e, il est ainsi possible d’économiser jusqu’à 50 % de l’énergie de cuisson, qui s’élève en France à 135 kilowattheures par an, en moyenne, pour un foyer de une à deux personnes, soit une dizaine d’euros économisés par an (1).

DU RIZ AU BOEUF BOURGUIGNON

La marmite norvégienne convient particulièrement aux plats qui doivent mijoter longtemps ou cuire à l’étouffée. Ses avantages : une cuisson autonome, sans risque de surchauffe, sans odeur à l’extérieur, et qui préserve les saveurs. Il faut néanmoins anticiper le temps de cuisson, qui est rallongé. Comptez dix minutes en plus pour du riz, et environ une heure en plus pour un boeuf bourguignon. On peut également enfourner dans cette marmite, après ébullition, des carottes, des pâtes ou encore des lentilles. À l’inverse, ce procédé ne convient pas aux gratins, aux tartes ou bien aux sauces, lesquelles doivent être souvent remuées. Mireille Saimpaul, qui a consacré plusieurs ouvrages à la marmite norvégienne (2), rappelle qu’il ne faut pas laisser le plat au-delà de deux heures dans le contenant par précaution sanitaire. Ou bien remettre les aliments en ébullition ensuite.

Pour les plus bricoleur·ses, il est possible de construire un caisson bien hermétique à l’aide de planches de bois [voir tuto ci-contre]. Mais une glacière, un bac à linge ou un panier peuvent aussi servir de contenants, tandis qu’une couette, de la laine ou un édredon conviendront parfaitement pour l’isolant. À chacun·e sa marmite norvégienne !

1. Clément Chabot et Pierre-Alain Lévêque, Low-tech. Repenser nos technologies pour un monde durable, Rustica éditions, 2021.

2. Mireille Saimpaul, Histoire de cuire sans feu ou presque. La Marmite Norvégienne à travers les siècles, éd. 2017 [livre épuisé, mais disponible sur marmite-norvegienne.com en PDF].

POUR ALLER PLUS LOIN

Recettes et astuces de Mireille Saimpaul : http://www.marmite-norvegienne.com/

https://wiki.lowtechlab.org/wiki/Marmite_norv%C3%A9gienne

Retrouvez cet article dans le n°66 de Kaizen magazine

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