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jeudi 21 novembre 2024
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Pissenlit : vertus thérapeutiques et usages culinaires

Son nom, propice à un jeu de mots amusant, nous renvoie à l’une de ses vertus thérapeutiques : diurétique, le pissenlit permet de faire une vraie cure détox de printemps, tout en nous régalant ! Mijoté, câpres, miel… Voici quelques recettes à base de cette petite fleur jaune.

Au début du printemps dans la campagne, la nature offre l’un des plus beaux spectacles qu’il nous soit donné de contempler : celui des vertes prairies constellées de milliers de fleurs de pissenlit. Au-delà de cette connotation féérique, la plante comporte bien des avantages. Facile à reconnaître, abondante, présente sur une grande période de l’année (de mars à novembre), sur tout notre territoire, elle fait partie des sauvageonnes les plus réputées.

Ses multiples noms vernaculaires nous aiguillent sur ses caractéristiques botaniques. Dent-de-lion (ou liondent) fait allusion à ses feuilles profondément divisées et dentées ; couronne de moine évoque la petite tête blanche et « rasée » qui reste une fois les graines envolées ; chandelle renvoie justement à la boule plumeuse sur laquelle on souffle, comme une bougie.

Il est également intéressant de se pencher sur le nom latin du pissenlit, taraxacum, venant du grec « tarachê » (trouble) et « akôs » (remède). On peut ainsi le traduire littéralement par « remède au(x) trouble(s) ». Comme l’ortie, le pissenlit est une plante qui agit sur une multitude de maux et joue un rôle de régulateur pour notre organisme.

Depuis des lustres, on consomme ses jeunes feuilles en salade, avec des croûtons et une vinaigrette bien relevée, ou cuites comme des épinards. Avec ses fleurs jaune d’or, on réalise une délicieuse confiture, la cramaillotte, dont la texture et la couleur rappellent celles du miel d’acacia. Elles décorent également les pâtisseries et donnent aux biscuits un délicieux goût de pollen (sauf pour les personnes allergiques au pollen de pissenlit). Ses boutons floraux, situés à la base de la rosette de feuilles, forment des petites « câpres » tendres et aromatiques que l’on prépare avec du vinaigre et du sel. Enfin, ses racines, récoltées à l’automne, sont surtout utilisées à des fins thérapeutiques, sous forme de décoction.

Et l’amertume ? Comment l’apprivoiser ? Il suffit de cueillir spécifiquement les jeunes feuilles, avant que le bouton floral n’ait éclos (principe valable pour toutes les plantes), et de les accompagner de sauce à base de vinaigre balsamique ou de les faire cuire avec un soupçon de sucre. De toute façon, l’amertume est aussi un goût à découvrir et à apprécier… comme nous l’apprennent les Japonais qui raffolent de la racine de pissenlit à la sauce soja !

©Linda Louis

Identification de Taraxacum (sect. Ruderalia) (Astéracées)

  • Plante herbacée, de 5 à 40 cm de haut, vivant en colonie dans les prairies ou les bords de chemins.
  • Feuilles disposées en rosettes basales, lisses, vert franc, longues et profondément divisées, formant des segments triangulaires lancéolés.
  • Tige longue, lisse, creuse, exsudant du latex à la coupe et portant une fleur unique.
  • Fleurs réunies en un capitule plus ou moins gros, chargé de pollen, jaune d’or.
  • Graines en forme d’aigrettes, qui se dispersent facilement au gré du vent.
  • Récolte des feuilles avant la floraison pour limiter l’amertume, puis des boutons floraux, des fleurs une fois épanouies (de mars à octobre) et des racines en automne.

Attention ! Il est déconseillé de cueillir les pissenlits dans les prés occupés par des moutons. Certains d’entre eux peuvent être porteurs de parasites redoutables tels que la douve du foie. Malgré un lavage abondant, les feuilles peuvent être encore contaminées.

Vertus et usages thérapeutiques

Riche en vitamines A, B1, B2, C, en fer et en manganèse, le pissenlit est un légume sauvage dynamisant. Il joue surtout un rôle d’agent nettoyant dans tout notre organisme. Il est apéritif (stimule l’appétit), diurétique (fait éliminer les excédents d’eau dans l’organisme), dépuratif (débarrasse des toxines), hypoglycémiant (fait baisser la glycémie chez les diabétiques), cholagogue (stimule le foie) et cholérétique (stimule la bile). Autrefois, les médecins de campagne prescrivaient du pissenlit contre la jaunisse.

  • Baisse de tonus, digestion lente ou difficile: cure régulière de feuilles de pissenlit sous forme de salade (crue de préférence). Aucun risque de toxicité ou d’allergie, on peut donc en consommer très souvent.
  • Manque d’appétit, anorexie : décoction de racines, en cure de 3 semaines, 1 tasse de 150 ml, 15 minutes avant chaque repas.
  • Cellulite, œdème : salade ou décoction de racines, en cure de 3 semaines, 1 bonne poignée de feuilles ou 2 tasses par jour.
  • Acné, dermatoses liées à une allergie alimentaire : même traitement que ci-dessus, jusqu’à disparition des symptômes.
  • Crise de foie, douleurs biliaires : même traitement que ci-dessus, jusqu’à disparition des symptômes.

Décoction de racines de pissenlit

  • Faites bouillir 30 g de racines fraîches et hachées dans un litre d’eau pendant 2 minutes, couvrez et laissez infuser pendant 10 minutes. Filtrez et conservez au réfrigérateur (3 jours maximum).

Salade de pissenlit

©Linda Louis

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Pissenlit : vertus thérapeutiques et usages culinaires

Fleurs de pissenlit ©Linda Louis

Son nom, propice à un jeu de mots amusant, nous renvoie à l’une de ses vertus thérapeutiques : diurétique, le pissenlit permet de faire une vraie cure détox de printemps, tout en nous régalant ! Mijoté, câpres, miel… Voici quelques recettes à base de cette petite fleur jaune.

Au début du printemps dans la campagne, la nature offre l’un des plus beaux spectacles qu’il nous soit donné de contempler : celui des vertes prairies constellées de milliers de fleurs de pissenlit. Au-delà de cette connotation féérique, la plante comporte bien des avantages. Facile à reconnaître, abondante, présente sur une grande période de l’année (de mars à novembre), sur tout notre territoire, elle fait partie des sauvageonnes les plus réputées.

Ses multiples noms vernaculaires nous aiguillent sur ses caractéristiques botaniques. Dent-de-lion (ou liondent) fait allusion à ses feuilles profondément divisées et dentées ; couronne de moine évoque la petite tête blanche et « rasée » qui reste une fois les graines envolées ; chandelle renvoie justement à la boule plumeuse sur laquelle on souffle, comme une bougie.

Il est également intéressant de se pencher sur le nom latin du pissenlit, taraxacum, venant du grec « tarachê » (trouble) et « akôs » (remède). On peut ainsi le traduire littéralement par « remède au(x) trouble(s) ». Comme l’ortie, le pissenlit est une plante qui agit sur une multitude de maux et joue un rôle de régulateur pour notre organisme.

Depuis des lustres, on consomme ses jeunes feuilles en salade, avec des croûtons et une vinaigrette bien relevée, ou cuites comme des épinards. Avec ses fleurs jaune d’or, on réalise une délicieuse confiture, la cramaillotte, dont la texture et la couleur rappellent celles du miel d’acacia. Elles décorent également les pâtisseries et donnent aux biscuits un délicieux goût de pollen (sauf pour les personnes allergiques au pollen de pissenlit). Ses boutons floraux, situés à la base de la rosette de feuilles, forment des petites « câpres » tendres et aromatiques que l’on prépare avec du vinaigre et du sel. Enfin, ses racines, récoltées à l’automne, sont surtout utilisées à des fins thérapeutiques, sous forme de décoction.

Et l’amertume ? Comment l’apprivoiser ? Il suffit de cueillir spécifiquement les jeunes feuilles, avant que le bouton floral n’ait éclos (principe valable pour toutes les plantes), et de les accompagner de sauce à base de vinaigre balsamique ou de les faire cuire avec un soupçon de sucre. De toute façon, l’amertume est aussi un goût à découvrir et à apprécier… comme nous l’apprennent les Japonais qui raffolent de la racine de pissenlit à la sauce soja !

©Linda Louis

Identification de Taraxacum (sect. Ruderalia) (Astéracées)

  • Plante herbacée, de 5 à 40 cm de haut, vivant en colonie dans les prairies ou les bords de chemins.
  • Feuilles disposées en rosettes basales, lisses, vert franc, longues et profondément divisées, formant des segments triangulaires lancéolés.
  • Tige longue, lisse, creuse, exsudant du latex à la coupe et portant une fleur unique.
  • Fleurs réunies en un capitule plus ou moins gros, chargé de pollen, jaune d’or.
  • Graines en forme d’aigrettes, qui se dispersent facilement au gré du vent.
  • Récolte des feuilles avant la floraison pour limiter l’amertume, puis des boutons floraux, des fleurs une fois épanouies (de mars à octobre) et des racines en automne.

Attention ! Il est déconseillé de cueillir les pissenlits dans les prés occupés par des moutons. Certains d’entre eux peuvent être porteurs de parasites redoutables tels que la douve du foie. Malgré un lavage abondant, les feuilles peuvent être encore contaminées.

Vertus et usages thérapeutiques

Riche en vitamines A, B1, B2, C, en fer et en manganèse, le pissenlit est un légume sauvage dynamisant. Il joue surtout un rôle d’agent nettoyant dans tout notre organisme. Il est apéritif (stimule l’appétit), diurétique (fait éliminer les excédents d’eau dans l’organisme), dépuratif (débarrasse des toxines), hypoglycémiant (fait baisser la glycémie chez les diabétiques), cholagogue (stimule le foie) et cholérétique (stimule la bile). Autrefois, les médecins de campagne prescrivaient du pissenlit contre la jaunisse.

  • Baisse de tonus, digestion lente ou difficile: cure régulière de feuilles de pissenlit sous forme de salade (crue de préférence). Aucun risque de toxicité ou d’allergie, on peut donc en consommer très souvent.
  • Manque d’appétit, anorexie : décoction de racines, en cure de 3 semaines, 1 tasse de 150 ml, 15 minutes avant chaque repas.
  • Cellulite, œdème : salade ou décoction de racines, en cure de 3 semaines, 1 bonne poignée de feuilles ou 2 tasses par jour.
  • Acné, dermatoses liées à une allergie alimentaire : même traitement que ci-dessus, jusqu’à disparition des symptômes.
  • Crise de foie, douleurs biliaires : même traitement que ci-dessus, jusqu’à disparition des symptômes.

Décoction de racines de pissenlit

  • Faites bouillir 30 g de racines fraîches et hachées dans un litre d’eau pendant 2 minutes, couvrez et laissez infuser pendant 10 minutes. Filtrez et conservez au réfrigérateur (3 jours maximum).

Salade de pissenlit

©Linda Louis

Temps de préparation : 30 min • Cuisson : 30 min • Conservation : aucune

Pour 4 personnes 

-4 pommes de terre à chair ferme
– 4 œufs – 250 g de feuilles de pissenlit
– 200 g de pain en tranches
– 2 gousses d’ail pelées
– 8 c. à soupe de vinaigre balsamique
– 80 ml d’huile de noix (ou de noisette)
– 1 c. à café rase de moutarde
– 3 échalotes hachées
– sel et poivre
– 40 g de noisettes concassées

  1. Portez une casserole d’eau à ébullition, ajoutez les pommes de terre et laissez bouillir pendant 15/20 minutes.
  2. Faites cuire les œufs dans une autre casserole d’eau bouillante pendant 9 minutes.
  3. Pendant ce temps, lavez abondamment les feuilles de pissenlit à l’eau vinaigrée.
  4. Toastez le pain une minute. Frottez-le recto-verso avec les gousses d’ail pelées. Détaillez-le en dés et faites-le dorer au four pendant quelques minutes.
  5. Préparez la vinaigrette en émulsionnant le vinaigre balsamique, l’huile de noix, la moutarde, les échalotes, le sel et le poivre.
  6. Écalez les œufs et fendez-les en 4. Pelez les pommes de terre et détaillez-les en cubes.
  7. Répartissez le pissenlit dans 4 assiettes. Ajoutez les œufs, les pommes de terre, les croûtons, la vinaigrette et les noisettes.

Mijoté de feuilles de pissenlit à l’indienne

©Linda Louis

Temps de préparation : 30 min • Cuisson : 30 min • Conservation : 3 jours

Pour 4/6 personnes 

– 200 g de feuilles de pissenlit
– 2 oignons
– 2 carottes
– 2 piments verts
– 300 g de champignons frais
– 150 g de lentilles corail
– 2 c. à soupe de ghee (beurre clarifié indien) ou d’huile d’arachide
– 1 c. à soupe de curry en poudre
– 1 litre d’eau
– sel

  1. Lavez les feuilles de pissenlit. Coupez-les en tronçons de 3 cm à l’aide de ciseaux.
  2. Pelez et émincez les oignons.
  3. Épluchez et râpez (grosse grille) les carottes.
  4. Lavez les piments verts, fendez-les en deux, retirez leur pédoncule et les graines.
  5. Lavez et coupez les champignons en quatre.
  6. Hachez finement les piments et les champignons.
  7. Rincez abondamment les lentilles corail.
  8. Faites fondre le ghee dans une sauteuse. Ajoutez les oignons et faites-les revenir à feu modéré pendant 5 minutes, jusqu’à ce qu’ils soient dorés.
  9. Ajoutez le curry et poursuivez la cuisson pendant 1 minute en mélangeant régulièrement.
  10. Mettez ensuite les feuilles de pissenlit, les carottes, les piments, les champignons et laissez cuire pendant 2 minutes.
  11. Versez l’eau, puis les lentilles corail. Laissez mijoter à feu doux et à découvert pendant 25 minutes.

12 . Salez, goûtez et dégustez avec des chapatis (pains traditionnels indiens sans levain)

Cramaillotte (miel de pissenlit)

Temps de préparation : 2 h30 • Cuisson : 1h30 • Conservation : 6 mois

Pour 3 pots de 300 ml 

– 400 fleurs de pissenlit (cueillies entre midi et deux)
– 2 oranges
– 2 citrons
– 1,5l d’eau
– sucre blond de canne

  1. Retirez la partie verte (involucre) de chaque fleur pour ne garder que le jaune. Installez-vous dehors afin de laisser partir les petites altises noires qui se logent souvent dans le pissenlit.
  2. Étalez les fleurs sur des plateaux et laissez sécher au soleil pendant 1 heure.
  3. Lavez et brossez les agrumes. Détaillez-les en rondelles.
  4. Versez l’eau dans une grande casserole et portez à ébullition. Quand l’eau bout, ajoutez les fleurs de pissenlit en plusieurs fois, puis les agrumes.
  5. Laissez mijoter à feu très doux pendant 45 minutes. Couvrez et laissez reposer toute une nuit.
  6. Le lendemain, filtrez le jus, ajoutez 80 % de son poids en sucre. Faites cuire pendant 45 minutes, jusqu’à ce que le mélange devienne sirupeux comme du miel.
  7. Mettez en pots, vissez et conservez dans un lieu frais.

« Câpres » de pissenlit au vinaigre

©Linda Louis

Temps de préparation : 15 min • Cuisson : 3 min • Repos : 2 semaines • Conservation : 6 mois

Pour 3 petits pots 

– 150 g de boutons floraux de pissenlit
– 1 branche d’estragon
– 1 c. à soupe de graines de coriandre
– 1 c. à café de graines de moutarde
– 250 ml de vinaigre de cidre
– 100 ml d’eau
– 20 g de sucre blond de canne
– 1 bonne pincée de sel

  1. Lavez les boutons de pissenlit. Disposez-les dans 3 petits bocaux propres avec l’estragon.
  2. Mettez les graines de coriandre dans une casserole. Faites-les griller à feu doux pendant 1 minute, ajoutez les graines de moutarde, laissez griller 20 secondes, puis versez sans attendre le vinaigre, l’eau et le sucre.
  3. Dès les premiers bouillons, laissez mijoter 2 minutes. Salez, mélangez et versez cette saumure sur les boutons de pissenlit (ils doivent être complètement recouverts).
  4. Vissez fermement, mettez-les à l’envers et patientez deux semaines avant de consommer, comme des cornichons.

Texte et photos : Linda Louis


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Fougasse aux tomates séchées, au chèvre et au thym

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